Films

 

Les films français gagnant à l'etranger

 

2002 est l'année record à l'exportation pour le cinéma français

Après une année 2001 exceptionnelle, le cinéma français confirme le renouveau de son succès à l'étranger en 2002 avec un nouveau record de fréquentation.

40,2 millions d'entrées : c'est le chiffre réalisé par l'ensemble des films français à l'étranger pour les 11 premiers mois de 2002. La fréquentation à l'international dépasse ainsi les excellents chiffres de l'année 2001, durant laquelle les films français avaient été vus par 37,4 millions de personnes soit plus du double des résultats enregistrés les années précédentes (à l'exception de 1999 et de ses 27 millions de spectateurs).

Amélie toujours en tête

Avec 10 millions d'entrées, Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet reste le film français le plus vu à l'étranger en 2002. Arrivent ensuite plusieurs productions destinées au marché adolescent, un public jusque-là assez peu consommateur de longs métrages en provenance de l'Hexagone.

On retrouve ainsi dans le Top 20 des entrées : Astérix et Obélix : mission Cléopâtre, Wasabi, L'Auberge espagnole ou Le Boulet. A noter également les très bons résultats de 8 femmes de François Ozon, La Pianiste de Michael Haneke et Sur mes lèvres de Jacques Audiard.

Les films français de langue étrangère ont été largement moins plébiscités en 2002, n'enregistrant que 11,8 millions d'entrées contre 25 millions en 2001. Seuls Le Transporteur de Corey Yuen et Le Pianiste de Roman Polanski ont su tirer leur épingle du jeu.

Des marchés stables ou émergents

L'Europe occidentale reste le principal marché des films français avec 53 % du total d'entrées réalisées à l'exportation. Des "grands pays", seule la Grande Bretagne s'est montrée plus réservée : les films français n'y ont enregistré que 470 000 entrées. A noter également cette année, l'accueil positif des pays de l'Est qui apparaissent aujourd'hui comme un marché aussi important que les Etats-Unis : ce nouveau marché représente ainsi 14 % de la fréquentation des films français à l'étranger en 2002.

Concernant le reste du continent, les chiffres sont en nette progression en Amérique Latine, où le Brésil, l'Argentine et le Pérou, entre autres, commencent à plébisciter les productions francophones. Et si ce succès est avant tout critique, le public commence à suivre, malgré la domination hollywoodienne sur le système de distribution.

 

La présence régulière du « cinéma d'auteur » français à l'étranger


Chaque année, une vingtaine de films français s'exportent sur les principaux marchés étrangers et rencontrent quelquefois plus qu'un succès d'estime. Les Visiteurs de Jean-Marie Poiré a, par exemple, atteint le million d'entrées en Espagne et Léon, le dernier film de Luc Besson, tourné en anglais, va dépasser les quatre millions de spectateurs aux Etats-Unis. Certains auteurs comme François Truffaut, Bertrand Tavernier, Eric Rohmer, Patrice Leconte, Maurice Pialat ou Claude Berri, disposent de fervents soutiens dans le monde entier et y assurent une présence régulière du septième art français.

Mais les obstacles à son exportation n'en sont pas moins considérables : le handicap linguistique, l'inexistence d'implantation commerciale hors de France, la rareté des vedettes françaises de renom international et le contenu souvent trop intimiste des films sont les principaux d'entre eux. Le cinéma français a perdu, ces dernières années, des spectateurs dans la plupart des pays étrangers, même francophones comme la Belgique ou la Suisse, et si les recettes à l'exportation ont progressé, c'est avant tout grâce aux achats de films français par les télévisions étrangères. En Europe, par exemple, les ventes aux télévisions représentent 80 % du chiffre d'affaires à l'étranger du cinéma français.