LE CINEMA FRANCAIS
DURANT LA GUERRE
1939-1945
L'élimination des Juifs de la production
est organisée dès 1940, par le gouvernement de
Vichy. La censure traque tout ce qui va à contresens
de la propagande de Vichy. Une partie de la profession s'est
repliée en zone libre autour des studios de la Victorine
à Nice et de ceux de Marcel Pagnol à Marseille.
En zone occupée, la production, soumise
à un contrôle permanent se réfugie dans
le cinéma d'évasion et les films de genre, comédies
("Premier Rendez-vous" d'Henri Decoin, 1941 ; "La
Fausse Maîtresse", premier film d'André Cayatte,
1942), policiers ("L'Assassinat du père Noël"
de Christian-Jaque, 1941 ; "Le Dernier des six", 1941,
et "L'Assassin habite au 21", 1942, premiers films
d'Henri-Georges Clouzot). Les films historiques et les adaptations
vont bon train. "Mam'zelle Bonaparte", de Maurice
Tourneur en 1941, "La Symphonie Fantastique" de Christian-Jaque
(1941). Tous ces films sont produits par la Continental Films,
société de production allemande créée
en 1940 et dirigée par Alfred Greven. Après l'exil
de Jean Renoir et de Julien Duvivier, Marcel Carné est
isolé. Il tourne dans des conditions difficiles "Les
Enfants du paradis", aux studios de la Victorine. Le film
ne sort qu'après la Libération.